vendredi 21 novembre 2014

Premières oeuvres : premières traces épiques, utopiques et mystiques

Il fait une "Pietà" pour première œuvre. Pendant la guerre, Henri Mathis établit ses fondations sur une œuvre grave qui s'approche déjà de l'épique, de l'utopique et rencontre une mythologie méditerranéenne qu'il retrouvera et développera vingt ans plus tard.

Toujours soucieux du temps long, ses sujets sont marqués par le drame qui se joue en Europe alors. Toulon, déjà premier port militaire de Méditerranée, est l'un des lieux les plus critiques de cette ambiance de drame. L'histoire de la ville est, de plus, empreinte de choix contradictoires, et ceux de cette période ajoutent au besoin de profondeur, d'éloignement et de recul qui imprègne la démarche d'un pourtant tout jeune homme.


Extraits de critiques :
" ...Mathis, toujours en proie à une féconde inquiétude, fait et défait ses tableaux avec la hantise constante du surpassement. La sobre tenue de sa "Pietà" fait penser au travail patient et sûr des primitifs..."
"...La sobriété mise au service d'un art qui nous a valu tant de chefs-d’œuvre nous laisse entrevoir les possibilités d'Henri Mathis...".

Il écrit  : "à une époque si dure, comment s'adresser à trois pommes et rester muet en face du drame humain et des mystérieux points d'interrogation posés par les arts et la science. 
Aussi, tout en me retournant pour admirer l'art égyptien et nègre, les primitifs et certains grands modernes, mon désir, mon contentement me réclament une œuvre avant tout humaine, sobre de ligne, dépouillée de tout artifice et dont la couleur pure serait aussi lumineuse et dramatique qu'une explosion atomique".

Recensement des connues œuvres de la période

- "La Pietà", Henri Mathis, 1943 (inv. 1)
- "Don Quichotte", Henri Mathis, 1943 (inv. 2)
- "Portrait de ma femme", Henri Mathis, 1943, (inv. 3)
- "Sans titre",  fresque murale présentant un mythe, (dans une maison du Mourillon, état inconnu), circ. 1950, (inv.3a)



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